Le sexe, est une sacrée peste, qui se positionne entre les jambes. Pour l’allumer, ça diffère d’une personne à une autre, d’un sexe à l’autre. Les mecs sont plus facilement allumés, de toute façon, un homme excité finit toujours par avoir une érection, et c’est observable. Une fille par contre, nécessite bien plus de facteurs pour se laisser aller.
Pour les filles, c’est un peu compliqué. Amour et sexe, sont fortement corrélés. Donc sans sentiments, pas de baise. Enfin, ça reflète la nature romantique du beau sexe, qui cherche toujours à embellir le sexe comme activité physique, à le sculpter de son état animalier jusqu’à le garnir de tendresses et d’une touche humaine.
Mais quand on est sous l’emprise d’un stupéfiant tel que le sexe, on n’est plus les mêmes jusqu’à atteindre la jouissance. On est je ne sais pas comment le dire, comme guider par la petite bête coincée entre les jambes. Une fois qu’elle atteigne son but, notre cerveau reprenne son fonctionnement habituel.
Finalement, le sexe n’est pas aussi terrible que ça, c’est une obsession pour certains, une obligation pour avoir des enfants, et un ingrédient fondamental pour pimenter l’amour.
Dans ma vie intime, je n’ai connu que la première et la dernière catégorie du sexe. Enfin, le sexe comme passe temps, c’est un peu la spécialité des garçons, pour eux il y a une relation d’indépendance entre l’amour et le sexe. Toutefois, les exceptions dans le monde d’Eve existent.
Et oui, pour certaines filles aussi, amour et sexe ne riment pas ensemble. C’était le cas de Nesrine. Une fille belle comme une déesse, mais avec une âme endiablée.
J’avais de la chance avec elle. Disons que j’étais la fille avec qui elle a couché plus d’une fois. A vrai dire, à chaque fois qu’on couche ensemble, elle disparait une bonne période puis refit surface comme si rien n’était, et d’un simple sourire suivi d’une de ses caresses, je tombe illico sous son charme et je finissais dans son lit.
Quant à ma première fois avec elle, ce n’était pas vraiment le top. Enfin, ce n’était pas une véritable première fois, disons un avant goût d’elle, puisque c’était dans un petit cabinet d’essayage et je ne me sentais pas à l’aise, c’est comme si je faisais l’amour dans un lieu public, et que tout le monde me regardait, mais ce que je craignais le plus ce qu’une de mes collègues vienne tirer le rideau brusquement et nous surprenne en flagrant délit. Vous imaginez donc l’angoisse et la peur, avec lesquelles je me trouvais.
Avec ma main collée sur son sein, je brulais de désir. Je voyais très bien qu’elle prenait du plaisir en faisant des petits mouvements circulaires avec ma main comme si c’était la sienne. Puis approcha sa tête de la mienne, je sentais ses chaudes respirations. Et elle frotta pour quelques secondes son nez contre le mien puis avec sa main gauche, me caressa la joue longuement puis me fixa la tête et épousa mes lèvres, un long bout de temps.
C’était un sacré spectacle entre des lèvres affamés, avides d’envie et de désir. Pour un bref moment, tellement, j’étais dans un autre monde, j’oubliais ma présence sur le lieu de travail, et sans ouvrir les yeux, en suivant mon instinct, je laissai mon autre main libre, glisser sur son ventre. Mais à l’instant où elle effleura sa culotte, elle m’attrapa la main, et m’arracha un dernier baiser passionnel, en s’éloignant un petit peu de moi.
- Oh la la, t’es chaude, toi, eh ?
- Je…je…
Avec la main droite, elle me tira à nouveau vers elle puis dit en riant.
- Tu n’as pas eu ma permission pour descendre en bas.
- Je m’excuse, je ne sais pas ce qui m’a pris. Dis-je, toute troublée.
Elle me caressa les cheveux aimablement puis laissa sa main, s’introduire entre mes jambes avec tant du plaisir.
- Emm, je la sentais toute chaude. Puis en m’arrachant un baiser, tu me laisseras te la caresser ?
Comme je ne disais rien, mais que je fermais les yeux d’excitation, elle enleva sa main, puis sourit en continuant.
-tu vois moi, je le demande poliment.
Ce qu’elle était sadique ! Elle savait que je brûlais de désir, et elle ressentait de la joie, à me faire souffrir, en faisant des petites pauses en plein action. Je pensais que c’était sa façon de procurer du plaisir à sa partenaire. C’était nouveau pour moi, enfin, tout était nouveau puisque je n’ai eu qu’une seule expérience sexuelle jusque là.
Mais ce genre de mode opératoire ne marchait qu’en tête à tête. Et comme première impression, c’était une fille qui adorait prendre son temps en faisant l’amour, un bon signe non ?
- Oui, si tu veux ! dis-je, aux bouts des lèvres d’une voix timide.
Elle laisse un petit rire lui échapper et murmura, en posant ses mains sur mes hanches.
- Non, je ne veux pas ! puis comme elle voyait l’expression de stupeur sur ma frimousse elle m’embrassa sur les lèvres à nouveau et continua, je rigole, bien sûr que je le veux.
Sa main atterrissaient à l’intérieur de ma culotte, et un frisson de plaisir instantané traversa mon corps tout entier, mais au moment où ses doigts s’enfonçaient encore plus dedans, j’entendis les cris de Amal qui s’accentuaient en venant vers nous.
- Yasmine ! Yasmine ! où es-tu ?
Puis parlant à Mouna.
- Tu ne l’as pas vu ?
- Je crois l’avoir vu avec Nesrine !
Frustrée, je retirai la main de Nesrine de ma culotte. Elle eut un petit sourire à la suite puis dit en remettant son soutien gorge.
- Ben, je crois que tu dois t’en aller.
- Oui ! dis-je d’un regard séduit. Puis en l’embrassant timidement sur sa joue. Alors on pourra peut être, aller boire un café plus tard ?
Elle inclina le visage comme elle faisait 1M75 et me regarda par en dessous.
- Tu veux boire un café avec moi ?
- Oui, si tu veux bien sûr.
Avec un petit sourire malin, elle posa ses mains sur mes épaules et murmura.
- Je n’ai pas de temps et… en laissant un souffle lui échapper. Et je n’ai pas vraiment envie de boire un café avec toi.
Puis remit son pull, enfila son jean super moulant et dit en me pinçant la joue.
- Je dois m’en aller maintenant.
Puis en m’arrachant un baiser.
- Bonne journée !
Puis saisissait son sac à main et sans me regarder, elle tira le rideau et sortit du cabinet. Quelques secondes plus tard, je sortis et dès que je mis mon pied en dehors de la pièce, mon regard croisa celui de Mouna qui me borna d’un de ses désagréables regards et me dit très énervée.
- Je peux savoir ce que tu faisais avec Nesrine à l’intérieur du cabinet ?
- Je l’aidais ! dis-je en évitant de la regarder.
Elle s’approcha de moi, et continua en baissant la voix, comme il y avait deux ou trois clientes à proximité.
- Tu l’aides à essayer les soutiens gorges ? comme si elle ne savait pas le faire toute seule ? dit-elle d’un air persiflant. Puis avec un regard si furieux. Si le patron saura que tu prends ton pied avec elle, tu seras virée !
- On n’a rien fait.
Mouna pouffa nerveusement en rajoutant.
- Il n’y a pas une seule fille qui reste avec Nesrine en tête à tête sans rien faire.
Aussi pâle qu’un coing, et en m’éloignant d’elle.
- Fais ce que tu veux Mouna !
Elle n’avait rien fait par la suite. Je ne sais pas en fait pourquoi elle me parlait d’un ton aussi provocateur, comme si elle me cherchait la petite bête. Le même soir à l’étoile du Nord, je ne cessais de mater Nesrine, assise avec le même groupe de filles. Puis elle se mit debout et alla vers les toilettes des filles. Quelques minutes plus tard, une des filles la rejoignait là-bas.
J’étais un peu dégoutée, je l’avoue. J’avais plutôt du mal à croire ce que Cyrine m’avait raconté à son propos. Mais elle avait raison. Nesrine, ne cherchait pas à tisser des relations mais juste à baiser.
Mais ce dégout n’était pas comparable au dégout et à l’amertume que j’ai sentie sur mon lieu de travail, trois mois plus tard.
J’étais très contente de mon job. J’aimais l’ambiance, le contact avec les clients, mais l’une des clientes avait bouleversé mon sort et mis terme à tout ça.
Ce jour là, je faisais l’inventaire du stock avec Majdi, comme Karim fut absent. Et au bout d’un quart d’heure, Amal, pénétra le petit dépôt, souriante en me disant.
- Il y a un petit groupe de vieilles femmes bourgeoises qui se baladent à la boutique, tu feras mieux de venir les voir.
Peu intéressée, je répondis sans la regarder.
- Et alors ?
- Ben, viens ! elles se comportent comme des aristocrates, leur façon de parler, leurs manières !
Le ton désinvolte, je murmurai.
- Tu ne vois pas que je suis préoccupée là ?
Majdi, traça un agréable sourire et dit.
- Vas-y ! va avec elle !
En sortant du dépôt, je voyais quatre vielles femmes dans les 80ans presque chacune. Chiquement habillées, lunettes fumés au visage, des belles robes amples. Il y avait un monsieur avec elles. Il était jeune, costumé, et portait des sacs, le chauffeur de l’une de ces dames de la haute société probablement.
Puis Mouna courut vers moi, en attrapant une chemise de nuit blanche très ample et me demanda gentiment d’aller la donner à la vieille femme se trouvant dans le troisième cabinet d’essayage puisqu’elle avait une autre cliente en charge.
Comme elle me l’a demandé gentiment, je saisissais la chemise de nuit et je me dirigeai vers le cabinet d’essayage.
En approchant ma tête du rideau je criai.
- Madame, j’ai la chemise.
La femme à l’intérieur ouvrit donc subitement le rideau. Et le regard sévère avec lequel elle m’injecta me figea sur le sol. A la vue de cette vieille femme, je perdis ma langue et le contrôle de mes gestes. Elle sortit donc du cabinet et tira la chemise de mes mains violemment en criant.
- Yasmine ! je ne crois pas mes yeux. Qu’est ce que tu fais ici ?
Amal, ayant le sentiment qu’un désastre allait se produire avança vers nous et s’interrogea inquiète.
- Il y a-t-il un problème ?
Toute pâle, et en voyant mes mains tremblées.
- Rien, Amal, tout va bien, c’est ma grand-mère !
Là, Amal, spontanément, tenta d’embrasser ma grand-mère, mais elle la repoussa hors d’elle, en un geste fou puis hurla.
- Ne me touche pas sale gamine ! puis ses yeux s’assombrirent et sa voix devenait de plus en plus accentuée, t’es vendeuse Yasmine ?
Sans pouvoir composer une phrase simple tellement j’avais la trouille.
- Je… non… c’est juste…
Et une gifle assourdissante atterrissait violemment sur ma joue droite.
- Tu me fais honte ! tu fais honte à toute ta famille ! t’as oublié qui tu es ? eh ! et en m’attrapant par les cheveux comme une dingue, t’es comme ton père ! t’as pas les gènes des bourgeois mais de la peuplasse !
- Lâche-moi, mamie, tu me fais mal ! dis-je les yeux gonflés de pleurs.
Comme tous les regards nous fixaient, Majdi courut vers nous pour mettre terme à ce scandale, mais il eut sa part de gâteau aussi.
- Madam, s’il vous plait …
Mais, comme elle fut enragée, elle le regarda avec mépris et méchanceté et s’écria.
- Ne t’approche pas de moi, sale vermine ! t’es même pas un homme, sale pédale ! et en tournant ses yeux vers moi, vendeuse et pis encore, avec des gens comme ça ?
Et en m’attrapant par le bras à me le casser. Elle avait 82ans peut être mais elle était assez costaude et très forte.
- Si tes parents n’ont pas su t’élever convenablement, ça sera mon tour maintenant de remédier à tout ça !

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